Ma dernière expédition théâtrale m’a menée la semaine dernière à venir entendre la confession d’un enfant du siècle, non pas celui que nous vivons actuellement, ni même encore celui où nous sommes nés, mais le 19ème siècle, celui de l’auteur de cette pièce qui n’est autre que Musset.
Octave sombre ainsi dans la déprime après avoir découvert que sa maîtresse le trompe avec son meilleur ami. De là, il cède à une vie de débauche qui ne parvient ni à le distraire ni à le consoler, jusqu’à ce qu’il rencontre et tombe amoureux d’une jeune veuve à l’occasion d’un retour dans sa campagne natale. Son sentimentalisme, le défi de la séduction et la fraîcheur de la jeune femme reprennent alors le dessus jusqu’à ce que la jalousie s’en mêle…
Ce seul en scène porté par Bertrand Farge, acteur dont la performance est plus que notable dans ce spectacle emmène vraiment le public dans cette époque depuis longtemps révolue, mais en montrant que les codes qui y régnaient alors n’ont finalement pas tant évolués, les humains étant restés les mêmes… Le texte est dense tant par le contenu que par la langue, mais tout le brio de la mise en scène est d’arriver à le transmettre avec une fluidité remarquable. Le décor boudoir, rehaussé par la présence de ces arbres et du dégradé de couleurs que les éclairages permettent de créer sur les feuilles participent de cette ambiance à la fois intimiste et propice à l’envolée lyrique. Le tout donne à cette confession une apparente simplicité, mais, que l’on ne s’y trompe pas, la réussite de cette pièce tient à un rodage parfait et à une implication complète de son interprète.
Plus d’infos :
- La confession d’un enfant du siècle – Du 17 janvier au 31 mars 2013
- Théâtre du Marais, les jeudis, vendredis et samedis à 21h et les dimanches à 17h
- http://www.theatredumarais.fr/?p=852
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