Nous sommes vendredi soir, donc officiellement un week-end, mais j’avais quand même très envie de vous parler de travail aujourd’hui. Parce que d’abord, quoi que l’on puisse en penser, travailler c’est une chance (demandez à quelques-uns des 3,3 millions d’actifs qui sont inscrits à Pôle Emploi, je pense qu’ils vous le confirmeront). Et puis, parce que tout ce qui a trait à la façon dont le travail s’organise m’intéresse. Cela peut vous paraître étrange, de chercher à comprendre la façon dont cette chaîne faite d’hommes et de femmes, de locaux ou d’infrastructures, d’équipements, se structure pour produire des biens ou des services dont d’autres feront ou non l’acquisition. Mais tout étrange que cela soit, je trouve cela passionnant.
J’ai donc décidé d’entamer ces deux jours de repos en vous parlant de la vie dans l’entreprise. Et d’un sujet que tous les gens qui ont ou ont eu un emploi connaissent : celui des relations professionnelles. Parce que, même pour ceux qui ont un statut indépendant ou libéral, tous les « actifs en exercice » ont affaire, si ce n’est à des collègues, au moins à des fournisseurs, des clients ou des partenaires commerciaux (liste non exhaustive, je vous rappelle que je suis officiellement en période de congé hebdomadaire, donc je ne parle volontairement pas des banques, CCI ou Chambres de métiers, administrations, etc.). Vie des affaires oblige, tout bon professionnel attend de ces acteurs avec lesquels il interagit qu’il serve son intérêt (enfin, ultimement, celui de l’entreprise).
Pour cela, le bon professionnel aura parfois la chance de disposer de bonnes conditions : l’employé qui travaille dans un service où les salariés sont soudés pourra bénéficier de l’aide de ses collègues, le manager aura la possibilité de récompenser les éléments moteurs de son équipe en les augmentant en fin d’année et/ou en leur confiant plus de responsabilités ou un dossier qui les motive, l’artisan allant solliciter un prêt de trésorerie pourra produire des comptes montrant une rentabilité forte et constante, le chef de projet pourra reconduire son prestataire si tout se passe bien…. Mais hélas, ces conditions idéales ne sont pas toujours réunies. Et c’est là que le bât blesse. Comment convaincre l’autre de s’impliquer sur ce que vous lui demandez, ou comment amener votre prospect à vous faire confiance quand vous n’avez aucun argument distinctif à faire valoir par rapport à toutes les autres sollicitations qu’il reçoit ? Lire la suite