Récemment, j’ai eu le privilège d’être invitée à découvrir une petite comédie pour bien contrer le blues du dimanche soir, Lisa, qui se joue dans le petit théâtre de la comédie saint-Michel, juste en face de l’immense jardin du Luxembourg. J’ai accepté avec d’autant plus de plaisir que j’aime bien contrer le blues du dimanche soir, les petites salles et passer près du jardin du Luxembourg.
Une fois ce cadre introduit, il est tout de même temps de vous parler de la pièce. Sur une idée très originale donc, ce spectacle donne vie à l’un des plus célèbres tableaux au monde, la Joconde, volé par Francis, un homme de 35 ans dont la vie se résume à un emploi peu qualifié et boire de la bière devant sa télévision. Voyant que son coup d’éclat risque de le mener droit à la case prison et que cette peinture est trop connue pour pouvoir la revendre sans se faire remarquer, il l’installe donc dans son studio. Et voilà que la demoiselle Mona Lisa se met à s’animer et à lui parler.
Commence alors une relation étrange entre cette jeune femme séduisante bloquée dans son cadre et qui ne connaît du 21ème siècle que les appareils photos des touristes qui lui font face toute la journée et ce garçon peu cultivé et à l’univers très étriqué malgré la liberté dont il bénéficie (en tout cas tant que les flics ne l’ont pas retrouvé).
Tour à tour tendres ou vachards, les échanges fusent et contre toute prédiction compte tenu de leurs différences, une réelle amitié va naître entre ces deux êtres captifs de leurs solitudes et de leurs fantasmes inatteignables. Malgré quelques lenteurs dans le rythme de certaines scènes, cet apprentissage de l’autre, ces petites piques bien envoyées et cette solidarité entre ces deux personnages qui auraient pu si facilement s’ignorer. Un joli hymne à la vie et à l’accueil de l’autre.
Plus d’infos :
- Lisa, jusqu’au 3 mai 2015, le dimanche à 20h
- Comédie Saint-Michel, 95 boulevard Saint-Michel, 75005 Paris
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