Légende d’un vie est une pièce méconnue de Stefan Zweig, écrite en 1919, et qui n’avait jamais été traduite jusqu’à ce que Caroline Rainette ne fasse le choix de s’intéresser à cette œuvre. L’histoire se déroule dans la maison des Franck, lors d’une soirée organisée pour présenter la première œuvre poétique de Friedrich, fils de l’illustre écrivain décédé Karl Amadeus Franck. Le jeune homme, bien que mesurant la chance d’être introduit « dans le monde » sans avoir à se battre, est dans le même temps écrasé par le poids de cette figure paternelle érigée au rang de génie. Cette réputation doit autant à la force de ses écrits qu’au mythe créé par la biographie co-écrite par sa femme et par la très dévouée Clarisssa Van Wengen, entrée toute jeune au service des Franck. Lire la suite
Jardin suspendus
21 Avr
J’ai beaucoup réfléchi à la façon dont je pourrais parler de « Jardins suspendus » avant d’écrire ce billet. De comment décrire cette performance un peu hors cadre, parler ou non de ce que je savais de ce projet, parler ou non de telle ou telle personne. Et puis je me suis dit que le mieux, c’était de décrire cette soirée sous toutes ces dimensions à la fois, parce qu’elles ont sans aucun doute toutes contribué à forger mon opinions sur ce spectacle.
Il y a quelques semaines donc, j’ai été contactée sur la boîte mail du blog, comme cela arrive régulièrement, (je ne vais pas revenir une énième fois sur le statut de blogueuse invitée dont j’ai déjà parlé en détail ici). Mais à la différence des autres invitations, elle venait non pas de la compagnie ou d’une attachée de presse, mais d’une personne qui s’était engagée dans le projet parce qu’elle y a cru. Lire la suite
Le déni d’Anna
17 AvrAmis de la rationalité et des rebondissements en série, je préfère vous prévenir d’emblée, le déni d’Anna n’est pas pour vous. Parce que cette histoire de famille et de deuil est un exemple emblématique de ce que l’on appelle le théâtre de l’absurde, dont Eugène Ionesco et Samuel Beckett font partie des représentants les plus connus, bien que de nombreux autres auteurs aient pratiqué le genre.
Enfin après cette brève parenthèse, revenons au 21ème siècle et à cette pièce écrite par Isabelle Jeanbreau, qui prend place dans une famille en apparence tout ce qu’il y a de plus normal. La mère est atteinte d’un cancer et n’en a plus pour très longtemps à vivre. Sa propre mère, un peu harpie, et son frère au caractère bien trempé sont venus pour l’entourer dans ses derniers jours. Lire la suite
C’est encore mieux l’après-midi
17 AvrC’est encore mieux l’après-midi, c’est l’histoire d’un député qui vient à Paris, officiellement pour voter un texte important à l’Assemblée nationale, officieusement pour passer un après-midi crapuleux avec sa maîtresse. Pour avoir le champ libre, il envoie sa femme voir un drame de 4 heures à la Comédie Française. Et pour ne pas prendre le moindre risque, il demande à son assistant de lui réserver une deuxième chambre dans le même hôtel sous un nom d’emprunt.
Bien évidemment, l’assistant va faire une erreur dans le nom d’emprunt, la femme va s’ennuyer à mourir et décider de rentrer se reposer… avant de retomber « par hasard » sur l’assistant de son cher mati qu’elle trouve fort à son goût, la maîtresse va arriver en retard, et le patron de l’établissement va tenter médusé de préserver la réputation de respectabilité de son établissement. Lire la suite
Intra muros
10 AvrPour les initiés du théâtre, et même pour les non initiés, on ne présente plus Alexis Michalik, auteur et metteur en scène d’un talent rare, justement auréolé de succès par le porteur d’histoire qui se joue de façon quasi-ininterrompue depuis septembre 2012, puis par le cercle des illusionnistes et plus récemment par Edmond (que j’admets n’avoir pas [encore] vu) que vous pouvez également aller admirer au Théâtre du palais-Royal.
Le jeune génie de 34 ans nous revient donc avec sa nouvelle création, Intra muros, et renoue avec l’esprit de ses débuts, à savoir une création collective et chorale, avec changements de personnages et de costumes de visu, et le temps qui file à vitesse grand V pour cette histoire où se révèlent petit à petit les véritables lies qui unissent toutes ces personnalités. Lire la suite
Le mois des 30 sourires
1 Avr
Source : photo-libre.fr
Après quelques temps à parler de sujets un peu graves entre deux chroniques de théâtre, et puisque nous sommes le 1er avril, il me semble assez à propos de se détendre un peu. Et malgré ma propension régulière à critiquer les articles se résumant à des listes souvent vite écrites, j’assume mon ambivalence en cédant à la facilité de vous livrer ma propre liste. Avec 30 des petites occasions que la vie offre de sourire pour les 30 jours de ce mois de printemps. Et je serai ravie si vous y ajoutez les vôtres :
Sourire 1 : lire ou relire un post-it épinglé sur le frigo avec une parole d’auto-encouragement
Sourire 2 : se réveiller avant que le réveil ne sonne et en forme