Ces derniers jours, sans doute en raison d’un fait médiatique ou de la sortie d’un futur bestseller qui m’ont hélas échappé, je vois abonder dans la presse et sur les réseaux sociaux plein de discours sur le fameux plafond de verre. Il semblerait qu’il y ait une urgence absolue à s’attaquer à ce problème qui n’est pourtant pas nouveau, loin s’en faut. Je ne souhaite pas négliger cette cause, qui est noble et se doit d’être dignement défendue. D’autant qu’il a été plusieurs fois démontré que lorsque l’équipe dirigeante est réellement mixte, la performance de l’entreprise est en moyenne meilleure que lorsqu’elle ne l’est pas. Je ne souhaite pas non plus défendre ici l’idée que le fait que des femmes dirigent rendrait en soi l’organisation plus performante. Je pense que c’est la complémentarité entre les apports respectifs des uns et des unes qui fait que le fonctionnement d’une société gagne en efficacité. A ce titre, je suis donc plus que favorable à ce que les femmes puissent accéder au sommet de la pyramide. Mais pourquoi se cantonner à ce niveau lorsque l’on aborde la thématique de l’évolution de carrière ?
Parce que ce soir, au cas où vous ne seriez pas au courant, je vais vous faire deux grandes révélations :
- Dans beaucoup de secteurs et d’entreprises, les femmes progressent moins vite que les hommes (y compris lorsqu’elles n’ont pas d’enfant) ;
- Tout le monde ne rêve pas de la place de PDG ou membre associé de la Direction, et cela autant dans les PME que dans les grandes entreprises, et autant parmi les hommes que parmi les femmes.
Ce qui fait qu’à mon sens, il faut, plutôt que de se contenter de regarder la face émergée de l’iceberg, considérer le bloc dans son ensemble si l’on souhaite faire évoluer les pratiques. Tout d’abord, sur la question du développement professionnel des femmes en comparaison avec celui des hommes. Lire la suite