Cela fait déjà quelque temps que je réfléchis, en parallèle des nombreuses chroniques de spectacles publiées ici, à parler de l’autre versant de la scène, celui où l’on ne regarde plus les autres mais où l’on incarne à son tour ces personnages divers et variés, que l’on essaie de faire exister du mieux que l’on peut. J’avais évoqué il y a déjà longtemps le « comment je suis tombée dans la marmite quand j’étais adolescente » et ce besoin désormais très ancré de régulièrement remonter sur les planches pour vibrer à nouveau de cette façon unique, étrange et pénétrante, où l’on n’est, pour un temps, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre.
Mais avant de vivre ces instants, il est bien entendu nécessaire, sauf dans le cas du seul en scène qui exige « seulement » un – ou une – metteur en scène (par facilité, le masculin sera employé par la suite pour désigner la personne en charge de la mise en scène, étant bien entendu qu’il peut s’agir indifféremment d’une femme ou d’un homme), de rejoindre une troupe pour monter un projet. Et cette étape est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Lire la suite