En vacances en Pologne dernièrement, j’ai eu la chance de me rendre à l’opéra de Cracovie pour une séance pas tout à fait comme les autres, conçue essentiellement pour occuper la matinée des élèves polonais en leur faisant découvrir un nouvel univers. La séance étant ouverte à tous, j’ai profité de l’opportunité de bénéficier d’un florilège des plus beaux airs d’opéra chantés par des artistes plus que confirmés pour la très modique somme de 5 euros (soit moins que le prix d’un espresso au Café de Paris se trouvant face à l’opéra Garnier).
Me voici donc face à la scène, au milieu des scolaires de 7 à 14 ans, peu conscients de leur chance pour la plupart, dans un bâtiment ne bénéficiant pas des fastes des dorures et du plafond peint par Chagall, mais plus proche de l’Opéra Bastille, avec une visibilité et une acoustique bien conçues, et, détail non négligeable, de la place pour les jambes des petits et des grands entre chaque rangée de siège.
La séance s’ouvre donc sur le mot de bienvenue d’un monsieur loyal d’opéra, visiblement assez à l’aise pour capter l’attention de tous ces camarades d’école réunis. J’aurais malheureusement bien du mal à vous restituer son propos, ma maîtrise du polonais se maîtrisant à dire bonjour et merci avec un accent visiblement peu compréhensible. Heureusement pour moi, les opéras les plus connus ont été composés en italien et en allemand (langues que je ne parle pas tellement plus couramment que le polonais, mais qui me sont plus familières). Et surtout, surtout, ce tour d’horizon découverte a fait battre mon cœur de Française puisqu’il s’ouvrait sur le célèbre amour-oiseau rebelle de Bizet, dans une mise en scène très joviale comme tout ce qui a suivi. Lire la suite