Lorsque la très charmante Laetitia m’a proposé de découvrir cette pièce, j’ai dit oui d’office, certaine pour la connaître un peu qu’elle ne recommanderait pas un spectacle sans que la qualité d’une part et la force du message d’autre part soient au rendez-vous. Je me suis ensuite rendue sur la page du théâtre qui contenait le pitch, j’y ai vu seulement que la pièce traitait de harcèlement moral. Je pensais voir une pièce sur une femme victime de cela au travail. J’étais très loin du sujet.
La pièce parle d’une femme, Adèle, que son mari a progressivement enfermée. Jadis brillante et pétillante, elle est assignée à résidence et coupée de toute vie sociale propre. Elle ne paraît en public qu’avec lui et lorsqu’il le décide. Le reste du temps, elle reste sur le rocking chair qu’il lui a assigné à penser au passé et à tenter de ne pas penser au présent. Et le lundi, Luba, la femme de ménage, vient faire la poussière. Adèle s’énerve souvent contre Luba. Elle lui retourne sa rage intérieure, celle de cette femme en elle qui n’arrive pas à se révolter. La poussière sert d’exutoire face à ce qu’Adèle refuse d’admettre, cet emprisonnement qui la tue à petit feu. Lire la suite