Pour changer un peu de mes habitudes théâtrales et après une cure intensive de théâtre contemporain durant l’été, j’ai décidé dimanche dernier de rentrer dans les sentiers battus pour aller voir le Misanthrope de Molière. Une occasion aussi de refaire ma culture, car j’avoue avec une (très légère) honte que je n’avais pas lu ce « classique », un peu à part dans l’œuvre du Grand Poquelin dans la mesure où il ne s’agit pas d’une comédie. Exit donc les Scapin et les Monsieur Jourdain, place à Alceste et à Célimène, tous deux porteurs d’une noirceur certaine.
Et qui mieux pour incarner Alceste qu’Arnaud Denis, jeune étoile montante du théâtre français, qui, sans être « bankable » comme les stars d’Hollywood, commence à avoir sa petite notoriété ? Alceste donc, qui se plaint à son ami Philinte de la fausseté des hommes, de leurs petits arrangements, et refuse toute hypocrisie, préférant dire ou entendre des vérités cruelles que de se compromettre dans l’art de mettre les formes ou de se montrer diplomate. Sauf lorsqu’il s’agit de Célimène, jeune femme coquette et courtisée de tous, se jouant des uns et des autres sans se décider pour aucun. Lire la suite