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Malgré la chance inouïe que constitue le fait d’avoir un emploi par ces temps troubles de hausse du chômage, poussée par une insatisfaction croissante à l’égard d’une activité dont le retour sur investissement individuel est à mon sens inférieur aux standards de rentabilité que se fixent les entreprises, j’ai envoyé un nombre très élevé de CVs assortis de lettre de motivation. En pure perte je vous rassure, nonobstant le fait que les réponses reçues m’ont donné l’idée de disserter sur leur absence totale à la fois de créativité et de chaleur humaine.
Évidemment, dans la majorité des cas, une candidature ne donne lieu à aucune réponse, quand bien même l’on a pris la peine, au prix de ruses dignes des animaux les plus astucieux de la jungle, d’adresser ladite candidature à un contact qualifié dont on s’est préalablement assuré par des moyens encore plus créatifs et détournés qu’il s’agit d’une vraie personne encore en poste dans la société. Dans bon nombre de cas également, l’on reçoit un accusé de réception automatisé nous invitant à aller nous faire cuire un œuf au pays de Platon à considérer que sans nouvelles dans un délai de 3 à 4 semaines, l’examen de notre profil n’aura pas été jugé en complète adéquation avec le poste à pourvoir (s’il y a réellement un poste à pourvoir). Néanmoins, le message signifie que notre CV ira pourrir dans le même tiroir que les dizaines de rapports préalables aux réformes commandés par les gouvernements successifs des trente dernières années nourrir la base de données de l’entreprise ou du cabinet de recrutement. Lire la suite