En rédigeant ma dernière chronique théâtrale, j’ai commencé à aborder la question à la fois riche et épineuse du rapport que les blogueurs tels que moi peuvent avoir face aux invitations. J’ai eu envie d’approfondir ce sujet, parce qu’il a pour moi son importance. J’ai en effet la chance que ce blog ait acquis auprès d’un certain nombre de professionnels du théâtre une certaine reconnaissance. Et qu’avec cette reconnaissance viennent des invitations, le plus souvent de la part des attachés de presse, mais aussi parfois de la part des troupes ou de l’auteur ou du metteur en scène, ou de l’un des comédiens. Je suis toujours honorée de cette distinction, parce que c’en est une. Et j’espère ne jamais être blasée ou prendre qui que ce soit de haut, ou que si cela m’arrive, les gens qui me connaissent bien me feront redescendre sur terre. Je dis cela en préambule pour bien insister sur le fait que même si je peux parfois être gênée ou agacée, je suis flattée que l’on pense à moi. J’ai toujours mis du cœur dans mon blog, depuis sa création, et le fait que cela soit ressenti et plaise, et me permette également de nombreuses découvertes que je n’aurais sans doute pas faites sans ces invitations est une récompense très appréciable. D’autant plus que j’ignorais tout de ce type d’avantages lorsque j’ai eu l’inconscience de créer le blog, et qu’il s’est d’ailleurs écoulé beaucoup de temps avant que cette micro-renommée ne me donne l’accès à ces conditions VIP lors de certaines de mes sorties théâtrales.
Passé ce préambule, il me faut cependant émettre des réserves sur mon rapport au système des invitations. Rapport qui m’est personnel, chaque blogueur ou blogueuse ayant le sien. D’abord, bien évidemment, et tout ceci est bien naturel, ces invitations ne sont pas de simples invitations, mais une forme « d’échange-marchandise » pour parler en des termes affreux de business. Il est logique que des professionnels ne distribuent pas des sésames à l’aveugle, mais espèrent que cela leur permettra de bénéficier d’une publicité, si possible positive. Lorsque j’accepte une proposition, je suis pleinement consciente de cette dimension gagnant-gagnant et j’en accepte le principe. Mais cela ne va pas sans poser quelques questions à gérer : Lire la suite
Comment épouser un milliardaire
28 JuilC’est l’été, je ne vous la refais pas, et comme tout le monde, j’ai envie de rigoler. Aussi, lorsque Déborah, prolifique blogueuse théâtre, me propose d’aller voir Audrey Vernon, je décide de tenter l’expérience. Je parle d’expérience, parce que, j’ignore si je vous en ai déjà parlé ou pas, mais je suis assez réticente dès lors qu’il s’agit de one-man-show ou de one-woman-show. Il fût un temps où le genre me plaisait, mais à force d’en voir, j’ai fini par leur trouver à presque tous des airs de ressemblance qui n’étaient a priori pas entièrement fortuits.
Mais là, cela faisait donc longtemps que je n’avais pas vu un comique se produire seul sur scène. Donc l’heure était parfaitement choisie pour me confronter à mes préjugés. Nous voici donc devant la Nouvelle Seine, un « bateau-théâtre » donc, arrimé sur le quai de Montebello, qui vient tout juste de rouvrir après travaux. Et quelle surprise en découvrant la salle au sous-sol que de voir le nombre de places (130 environ), et les amusantes peintures d’étoiles et de signes astrologiques.
Audrey Vernon est déjà en place, la tête cachée derrière son supplément économique, sans doute pour pouvoir nous observer à la dérobée. Et puis une fois tout le monde bien installé et ayant loué la présence de la climatisation, voilà notre jeune demoiselle partie pour son show. Donc le principe est simple, si l’on a, dixit la comédienne elle-même, une chance sur trois d’épouser une personnes victime de malnutrition et une chance sur quatre d’en trouver un qui vit avec moins de deux dollars par jour, ce n’est pas une raison pour ne pas viser plus haut. Pas vers les célébrités, non, vers les artistes n’ayant pas percé encore moins, mais vers les milliardaires. L’occasion d’une remise à niveau du public sur le classement de Forbes et de quelques anecdotes sur les firmes dirigées par ceux qui y figurent. Lire la suite →
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