J’ai longtemps réfléchi avant de me lancer dans l’écriture de ce billet sur la manière dont je pourrais parler d’ « une chambre en Inde ». Et, alors que je commence à tenter de parler de l’expérience unique que j’ai vécue au Théâtre du Soleil le 22 décembre dernier, je n’ai toujours pas d’idée précise de ce que je vais pouvoir dire. Si j’avais été rigoureuse et professionnelle, j’aurais tout lu de la biographie de la grande Ariane Mnouchkine, de la genèse du spectacle, des notes d’intention, du fonctionnement de la compagnie du Théâtre du Soleil. Et cela aurait sûrement été enrichissant à la fois pour vous et pour moi. Seulement, je n’arrive pas à parler des spectacles avec rigueur et professionnalisme. Et surtout pas de celui-ci.
Ne voulant tout de même pas vous laisser en reste, je peux toutefois vous dire qu’Ariane Mnouchkine, née il y a 77 ans, est tombée dans la marmite du monde du spectacle par ses parents. Elle a fondé la troupe du Théâtre du Soleil en 1964, à tout juste 25 ans, selon un principe de travail communautaire, chaque membre participant à toutes les phases de la création, des décors à la mise en espace en passant par le texte et les costumes. Cette brève parenthèse académique étant désormais couchée sur l’écran, il est temps de partir en Inde, dans cette magnifique et immense chambre nimbée d’une lumière paraissant plus réelle que celle d’un après-midi de printemps.

Source photographie : Michèle Laurent