Il y a 5 ans, je découvrais la parole de femmes de tous âges, leurs joies et leurs peines, leurs convictions et leurs interrogations, relayée avec brio par Catherine Hauseux, dans « Quand je serai grande… tu seras une femme ma fille » dans le cadre intimiste seyant si bien à ce spectacle du Théâtre Essaïon. Cet été, ce joli texte est à redécouvrir, mais aussi, nouveauté, le volet masculin de ce qui constitue désormais un diptyque (rassurez-vous, bien que se faisant écho, les deux spectacles peuvent être vus totalement indépendamment). Partant à nouveau d’entretiens avec des hommes de tous âges, il nous permet de nous glisser dans la tête de ces messieurs, sans avoir besoin pour cela d’un sort comme dans les films qui s’y sont déjà essayés.
Lire la suiteLouise Weber dite La Goulue
21 Déc
La Goulue, comme son surnom le suggère, raconte l’histoire de Louise Weber, célèbre prostituée parisienne, reine du french cancan et des cabarets à la fin du 19ème siècle, immortalisée par Toulouse-Lautrec dans plusieurs de ses œuvres. Née en 1866, elle a incontestablement marqué son époque, ou plutôt « ses époques » puisqu’elle a vécu jusqu’en 1929. A 5 ans, sa mère quitte le domicile conjugal, la laissant donc seule avec son père, qui décède en 1873 des suites de ses blessures lors de la guerre franco-prussienne. Lire la suite
Valjean
5 NovAdapter un roman aussi riche et dense que les Misérables au théâtre est un exercice complexe et potentiellement dangereux. Ce défi n’a pas effrayé Christophe Delessart, qui, comme beaucoup de lecteurs de cette œuvre magistrale, a été séduit par la force à la fois des personnages et des mots de Victor Hugo. Il y a 30 ans, ce comédien qui n’avait alors que 23 ans décide de raconter l’œuvre à travers les yeux de ce personnage à la fois héroïque et énigmatique qu’est Jean Valjean. Bien des années plus tard, il décide de reprendre ce texte, pour le plus grand plaisir des amateurs du grand auteur de cette fresque. Lire la suite
Hugo, l’interview
6 FévIl est peu d’auteurs qui font autant parler d’eux que Victor Hugo. Et qui sont également autant repris au théâtre. A tel point que l’on pourrait penser que toutes ses œuvres ou presque ont déjà été portées à la scène. En puisant avec passion dans ses textes, Yves-Pol Denielou réussit pourtant à nous faire découvrir cet homme sous un jour nouveau. Lire la suite
Le quai des brumes
29 OctAprès son adaptation d’Oncle Vania, la Compagnie Théâtrale Francophone récidive en s’attaquant à un classique d’un autre genre et d’une autre époque, le quai des brumes scénarisé par Jacques Prévert et mis en scène par Marcel Carné avec Jean Gabin et Michèle Morgan dans les rôles titres. Jean, soldat de l’armée coloniale, a déserté et trouvé un camion pour l’emmener au Havre, d’où il espère prendre un bateau pour fuir loin de la France. Le chauffeur, devinant plus ou moins sa condition, l’envoie chez Panama (Philippe Nicaud, également metteur en scène), patron d’un bar où l’on accueille le tout-venant sans poser de questions. Lire la suite
Le chemin des dames
29 OctLe chemin des dames est une pièce intéressante et originale, puisqu’elle nous plonge au cœur des arcanes du pouvoir, en avril 1917, lorsque l’exécutif et les chefs d’Etat-major ont dû décider de lancer ou non l’offensive du même nom. Comme l’histoire en atteste, cette décision était lourde d’enjeux puisque cette bataille a duré au total six mois avec 200 000 morts du côté français (et un peu plus du côté allemand). Et pour restituer cette délibération stratégique, la pièce a été écrite par Bruno Jarrosson, lui-même consultant en stratégie et sans doute aussi un peu passionné d’histoire, tant il semble bien s’être documenté pour rendre cet échange vivant et pertinent. Lire la suite
Rhinocéros
27 Oct
Malgré une fréquentation assidue des salles de théâtre, je n’avais jamais assisté à une représentation de l’une des pièces de Ionesco. Essentiellement par scepticisme, après avoir lu certaines d’entre elles, sur la façon dont cet univers absurde caractéristique du dramaturge pouvait être retranscrit sur scène. De la même manière que j’évite d’aller voir au cinéma l’adaptation de certains romans après les avoir lus. Et puis j’ai fini par tenter l’aventure avec ce « Rhinocéros ». Et bien m’en a pris parce que la performance de Stéphane Daurat est exceptionnelle. Lire la suite