Après l’exceptionnel Shabbath et le très esthétique Oubli des anges, la compagnie Interface revient à Paris présenter l’un de ses tous premiers spectacles, Teruel, premier volet de sa quadrilogie du « Mythe de l’Homme » (Shabbat était le troisième). Cette fois, la danse puisse son inspiration dans la corrida (mais que les anti-corridas se rassurent, aucun animal ne meurt pendant le spectacle). Avec ce qui semble constituer les fondamentaux de la compagnie : une musique puissante, des chorégraphies sensuelles et exigeantes et des textes qui n’ont pas de sens pour eux-mêmes mais pour la tonalité des mots.
Aller voir cette compagnie exige ainsi d’être prêt au lâcher prise. Si l’on est en quête d’un sens limpide, on sera sans doute admiratif du talent des deux danseuses, mais il est plus difficile d’apprécier l’intégralité de l’œuvre. Si l’on accepte de rentrer dans un univers, alors l’expérience n’est plus seulement esthétique mais aussi émotionnelle. Lire la suite