La tradition du café-théâtre n’est pas nouvelle puisqu’elle remonterait au milieu des années 1960 à Paris. Nul doute que certains historiens des arts chevronnés pourraient situer sa genèse encore bien plus tôt dans le temps. Toujours est-il que ces lieux sont désormais ancrés dans plusieurs villes de notre chère Navarre, et bien entendu de sa capitale. Selon les cas, la place réservée à la représentation peut être plus ou moins spacieuse, en sous-sol avec ou sans cave voutée, se situer en arrière-salle ou occuper la salle entière. Et l’on peut y assister à des pièces antiques comme contemporaines, à des one-man ou one-woman shows, à des duos comiques, à des concerts humoristiques, à des représentations de cirque ou de magie, à des « défilés d’artistes » et sans doute encore à d’autres types de créations. L’on peut aussi parfois y prendre son repas, parfois juste un verre, avant, pendant ou après la partie spectacle. Beaucoup de possibilités donc, chaque lieu ayant ainsi une âme particulière.
Au Goku Comedy Club, l’on peut découvrir les talents émergents ou déjà bien émergés du stand-up en mode « pochette surprise » puisqu’il n’existe pas de programmation officielle. En réservant son droit d’entrée, l’on sait seulement que l’on verra 5 humoristes. Certains peuvent venir pour la première fois, d’autres avoir déjà leur spectacle « entier » programmé ailleurs et même être déjà assez voire très connus et revenir par nostalgie, par amitié, par envie de tester ou roder certains sketches ou par goût pour cette proximité un peu unique avec le public. Il est possible aussi que, côté public, certains soient des béotiens du café-théâtre et d’autres avoir testé plusieurs lieux parisiens, nantais, lyonnais, avignonnais…
Pour ma part, ce n’était pas une première mais cela faisait un certain nombre d’années que je n’avais pas été voir un plateau d’artistes de stand-up. Et j’avais gardé un souvenir un peu mitigé des « comiques » que j’avais pu découvrir et qui n’avaient pas tellement usé mes zygomatiques. Concours de circonstances certainement. Cela ne m’a pas empêchée d’avoir envie de retenter l’expérience. Et d’être séduite par le fait que le lieu propose de se restaurer tout en écoutant les humoristes (l’on peut aussi choisir de consommer seulement une boisson). Ici point de nourriture de régime mais des burgers, des nems ou du poulet karaage qui donnent envie, et des frites de patate douce excellentes. Une fois installée dans la salle bien remplie du fait certainement d’un bon bouche-à-oreille mérité, l’on peut donc commander via son smartphone en attendant l’entrée du premier artiste.
Chaque intervention dure ensuite une dizaine de minutes avec des styles très différents qui peuvent parler plus ou moins selon les sensibilités, mais dont on sent à chaque fois que les textes sont travaillés. Et avec des idées originales qui ne semblent ni copiées ni écrites pas ChatGPT. Le sketch de Jean-Jean sur l’ex-mari de Brigitte Macron était particulièrement bien pensé. Et parmi les artistes présents le jour où j’y étais, j’ai particulièrement apprécié Wande et Myriam Baroukh. Une chouette expérience qui donne envie de recommencer au Goku ou ailleurs.
Plus d’infos :
- Goku Comedy Club, du mardi au samedi soir, 12 rue des Petites Ecuries, 75010 Paris
- Réservations : https://www.billetweb.fr/goku-comedy
plumechocolat 
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