La trajectoire des gamètes

En allant voir la Trajectoire des gamètes à la Manufacture des Abbesses, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre. D’autant qu’il s’agissait de la première, impossible donc de glaner quelque écho que ce soit. Et le pitch, retranscrit ici, en disait à la fois trop et trop peu « Petite fille conçue par un couple de femmes dans les années 80 puis élevée au sein d’une famille recomposée, Cécile a maintenant 36 ans. Entre séances psy et examens gynéco, elle se lance dans la généreuse aventure du don d’ovocytes. Un récit truffé d’anecdotes aussi drôles que touchantes. Une ode à toutes les formes de parentalités, en mots, en doutes et en musique » Trop bien évidemment parce que se lancer sur l’épineux sujet des modes de procréation, de vie, de couple, et de vie de couple, c’est avancer sur une ligne de crête où il est difficile de ne pas sombrer du côté soit du militantisme moraliste, soit du plaidoyer agressif. Trop peu parce qu’à la lecture de ces quelques lignes, il était impossible de savoir réellement à quoi s’attendre.

Ça va ? Ça va ! Ça va…

Je ne sais pas pour vous mais me concernant, je ne compte plus le nombre de fois dans ma vie où j’ai entendu ces deux mots accolés. Qu’il s’agisse de démarrer une journée de travail, d’un dîner de famille, d’une soirée amicale ou de retrouvailles fortuites dans la rue ou le tram, il semblerait que les codes de savoir-vivre et de bonnes manières s’accordent tous sur l’à-propos universel de cette question rituelle.

Au cœur du temps

Pour finir en beauté l’année 2022, j’ai décidé d’un petit voyage théâtral « au cœur du temps ». Qui a failli ne pas démarrer puisque le temps d’acheminement du métro a été un peu plus long que prévu. Mais après un petit sprint entre le métro et la très accueillante salle du Funambule Montmartre, je me suis vu ouvrir l’accès spécial retardataires pour profiter de ce joli conte scénique et naviguer entre les siècles et les décennies.