Archive | décembre, 2016

Au gré du vent

31 Déc

vent

Ndlr : l’action de cette petite histoire se déroule à Londres, mais par souci de ne pas faire frémir les personnes natives ou bilingues, aucun anglicisme ni tentative de réalisme absolu sur cette ville

Depuis aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir, Judith aimait ce musée Elle s’y sentait bien et venait régulièrement s’y ressourcer. Les collections lui étaient devenues familières au fil de ses visites, à tel point qu’elle repérait d’un coup d’œil chaque nouvelle acquisition et qu’il était rare que son œil la trompât. L’atmosphère si particulière du V&A de Londres ne lassait pas de la séduire et de l’aspirer vers ce lieu. En trois ans passés dans cette ville, elle avait bien dû s’y rendre plus d’une trentaine de fois, la gratuité de l’entrée la poussant pour ainsi dire « à la consommation » d’œuvres.

En plus de l’attirance qu’elle éprouvait pour ces meubles de diverses époques, le rayon des ferronneries, les costumes de cinéma, les sculpture gréco-romaines et autres trésors étonnant dont recelait le musée de Victoria & Albert, elle y trouvait l’espace que les loyers de cette cité bouillonnante ne lui permettaient pas d’avoir dans le micro-studio qu’elle s’était résolue à louer à prix d’or après une année de colocation mouvementée. Ce samedi-là, elle était donc venue une énième fois se perdre dans ce labyrinthe et rêvasser, comme à son habitude. Lire la suite

Pourquoi les filles en font toujours des tonnes quand elles dansent ?

19 Déc

14671172_1256279067757309_8166416694349295027_n

Le genre du seul en scène est un art difficile, tant pour les auteurs que pour les comédiens. Parce que le texte doit être percutant, ni trop long ni pas assez, sans temps morts, avec une intrigue qui se tienne et capte l’attention du public tout en réussissant à l’emmener là où il ne s’y attend pas. Et que le comédien (ou la comédienne selon les cas) ne dispose d’aucun appui pour lui permettre de conserver son énergie de la première minute au dénouement.

Parvenir à tout cela, c’est le défi qu’Adeline Messiaen s’est lancée en écrivant et en mettant en scène cette pièce répondant au nom en apparence totalement capillo-tracté de «pourquoi les filles en font toujours des tonnes quand elles dansent ? » qui a le mérite d’attirer l’attention (tout comme les dites filles lorsqu’elles dansent). L’on y fait la connaissance d’Hugo, qui est amoureux de Dana depuis 5 ans et s’apprête à l’accompagner dans un tour du monde. Seulement, lors de la fête précédant le départ qui doit avoir lieu 2 jours plus tard, il boit trop, part aux urgences, et se retrouve seul et sans nouvelles de sa belle. De même que quand il revient chez lui. Lire la suite

Le mariage forcé de George Dandin

18 Déc

le-mariage-force-de-george-dandin-cine-13-theatre

Georges Dandin n’est pas la plus connue des pièces de Molière. Et pourtant, elle mérite amplement l’attention que lui ont portée Mathias Fortune Droulers et Ivan Herbez, qui ont réalisé l’adaptation et la mise en scène de ce texte, tout en étant également présents sur le plateau. Et ils ont eu la brillante idée de transposer l’histoire de ce bourgeois parvenu épousant une jeune aristocrate dont les parents se retrouvent dans le sou dans l’ouest américain à la suite du krach de 1929. Lire la suite

Renata

18 Déc

renata-2570-image_-0x1200

En voyant l’affiche de Renata, j’ai tout de suite été attirée. Même si je ne connaissais pas les acteurs et que la référence à Almodovar sur les publicités du métro parisien ne me parlait pas spécialement, n’étant pas spécialement férue de ce célèbre réalisateur. Il y avait simplement dans ces couleurs, l’atmosphère et le micro-pitch, des atouts – ou des atours qu’en sais-je – qui ne m’ont pas laissée insensible. Et puis, en Parisienne dispersée qui court partout de façon néanmoins consciente et assumée, j’ai oublié que j’avais été un temps attirée. Jusqu’à un vendredi soir où, prise une énième fois d’une envie compulsive de théâtre et regardant les pièces se jouant ce soir-là, mon regard a recroisé la fameuse affiche.

Il est rare que je me laisse appâter si facilement, par quelques mots et un visuel. Et qu’en plus cette attirance se mue en coup de foudre. Et cela a bien été le cas avec ce vaudeville adapté d’une pièce argentine de Javier Maestro. L’histoire est, comme dans presque tout vaudeville, relativement simple : un riche juif argentin, vivant en France en l’occurrence décède, laissant ses 4 domestiques – Monique, son mari Philippe, leur fils Jean, et Blanche la sœur de Monique – face à la crainte de se retrouver à la rue. Lire la suite

Dans les yeux du ciel

18 Déc

visuel-dans-les-yeux-du-ciel-1500-412x600

On oublie souvent que le théâtre est, ou en tout cas qu’il peut être politique. Et heureusement, le théâtre vient nous le rappeler, qu’il peut l’être et qu’il ne compte pas s’en priver. Et qu’en plus il peut l’être avec beaucoup de finesse. C’est le pari réussi de Rachid Benzine, à la fois auteur et islamologue, avec son merveilleux texte « dans les yeux du ciel ».

L’histoire prend place pendant le printemps arabe, sans se situer dans un pays particulier, dans le cadre très atypique du domicile d’une prostituée. Un choix audacieux mais qui permet d’aborder plein de sujets profonds sous un angle atypique. Lire la suite

N’attendons pas que les bombes frappent pour construire la paix

14 Déc

colombe

A plusieurs reprises déjà, j’ai parlé ici de ma colère ou de ma tristesse face aux conflits internationaux, lesquels vont hélas en se multipliant. La triste actualité du jour à Alep a réactivé cette tristesse et cette colère. Mais je ne suis pas géopoliticienne ni experte de quoi que ce soit et je me garderais donc de tenter de m’engager dans une analyse de cette affreuse situation.

Il me semble juste que le fait de voir s’égrener de jour en jour des informations sur toutes ces guerres et tous ces conflits allant crescendo dans l’horreur est une occasion de réfléchir, en constatant souvent à regret mais avec réalisme notre impuissance à agir sur ces foyers de violence et d’horreurs et à prendre conscience de notre puissance d’action dans nos gestes et nos paroles au quotidien.

Parce que oui, ces conflits nous dépassent, et sont initiés par des personnes ayant plus ou moins légitimement acquis un pouvoir que nous n’avons pas et que nous ne sommes pour la plupart pas destinés à avoir un jour. Pour aussi difficile que ce soit à accepter, l’histoire est semée de ces histoires terrifiantes de tribus / de sociétés / de peuples / de groupes qui se combattent. Et il est peu probable que cela s’arrête d’un coup, d’autant que les armes sont de plus en plus perfectionnés tant dans leur précision que dans le niveau des dégâts qu’elles peuvent occasionner. Lire la suite

Audience et Vernissage

4 Déc

affichevaclav

En cette saison 2016-2017, les pièces de théâtre à dimension politique fleurissent, s’inscrivant dans le prisme des élections à venir. Le pari de l’Artistic Théâtre de porter à la scène ces deux pièces écrites il y a 40 ans par Václav Havel en Tchécoslovaquie, en 1975, alors que la répression politique y sévit et que la liberté d’expression est fortement mise à mal. L’auteur est l’un des porte-paroles de la contestation qui émerge alors, et à ce titre empêché de poursuivre officiellement sa carrière de dramaturge (avant que le vent ne finisse par tourner et que l’ancien dissident ne se retrouve président entre 1989 et 1992). Lire la suite

amenaviguante

La douceur et la force du thé, le piquant du chocolat au piment, la passion des mots

Broute le gazon

mais souris pas ! t'en as sur les dents !

cylklique

Des images... et des mots

rienaredire

La douceur et la force du thé, le piquant du chocolat au piment, la passion des mots

Chroniques erratiques d'une emmerdeuse

Wandering City et tout le reste

Les confidences extraordinaires du Professeur Bang

La douceur et la force du thé, le piquant du chocolat au piment, la passion des mots

Étale Ta Culture !

La douceur et la force du thé, le piquant du chocolat au piment, la passion des mots