Ndlr : l’action de cette petite histoire se déroule à Londres, mais par souci de ne pas faire frémir les personnes natives ou bilingues, aucun anglicisme ni tentative de réalisme absolu sur cette ville
Depuis aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir, Judith aimait ce musée Elle s’y sentait bien et venait régulièrement s’y ressourcer. Les collections lui étaient devenues familières au fil de ses visites, à tel point qu’elle repérait d’un coup d’œil chaque nouvelle acquisition et qu’il était rare que son œil la trompât. L’atmosphère si particulière du V&A de Londres ne lassait pas de la séduire et de l’aspirer vers ce lieu. En trois ans passés dans cette ville, elle avait bien dû s’y rendre plus d’une trentaine de fois, la gratuité de l’entrée la poussant pour ainsi dire « à la consommation » d’œuvres.
En plus de l’attirance qu’elle éprouvait pour ces meubles de diverses époques, le rayon des ferronneries, les costumes de cinéma, les sculpture gréco-romaines et autres trésors étonnant dont recelait le musée de Victoria & Albert, elle y trouvait l’espace que les loyers de cette cité bouillonnante ne lui permettaient pas d’avoir dans le micro-studio qu’elle s’était résolue à louer à prix d’or après une année de colocation mouvementée. Ce samedi-là, elle était donc venue une énième fois se perdre dans ce labyrinthe et rêvasser, comme à son habitude. Lire la suite