Archive | Mai, 2017

Le poids du mensonge

29 Mai

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Quinze ans qu’ils formaient une bande d’amis inséparables, depuis leurs premiers pas à l’université. Valérie, Adrien, Patrick et Stella. La bande des VAPS comme ils se surnommaient eux-mêmes. Ensemble, ils avaient franchi beaucoup d’étapes de leur vie. Ils avaient découvert les soirées estudiantines, les déconvenues des partiels ratés pour cause de découverte trop intensive des dites soirées, la satisfaction de décrocher quand même leur première année après un rééquilibrage entre temps festifs et temps passés à la bibliothèque, les choix de filières après la licence, l’éloignement consécutif à ces mêmes choix de filières, les galères des stages et des premiers boulots avec là encore quelques déménagements. Et puis à côté les amours plus ou moins fixes des uns et des autres, le canapé toujours ouvert de l’un des amis après une mauvaise rupture. L’émerveillement lorsque Patrick avait ouvert le bal de la parentalité, bientôt suivi par Valérie. Ils avaient recréé une authentique deuxième famille, qui avait su d’ailleurs s’intégrer à leurs familles respectives, les uns étant régulièrement invités chez les parents, frères et sœurs des autres.

En somme, si, comme dans tout groupe, il y avait eu quelques coups de gueule mémorables et une tentative de rapprochement assez rapidement avortée entre Valérie et Adrien, ces quatre-là étaient aussi complémentaires que les quatre éléments, et aucune grosse ombre ne planait au tableau de leurs quinze ans d’amitié. Lire la suite

L’oiseau bleu

18 Mai

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Nous connaissons tous plus ou moins Jacques Prévert, ne serait-ce que pour avoir appris un ou plusieurs de ses poèmes lorsque nous usions nos fonds de culotte sur les bancs de l’école primaire. L’on connaît souvent moins Joseph Kosma, son ami musicien, qui a mis plusieurs de ces textes, connus et moins connus, en mélodie. 40 ans après la mort du premier et pas loin de 50 ans après le décès du second, Catherine Morrisson a voulu faire revivre l’univers de ce génie des mots, en y mêlant les notes harmonieuses du compositeur. Lire la suite

31

14 Mai

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31, c’est l’histoire de 4 amis qui se réunissent le 31 décembre 1999. Ou plus exactement, c’est l’histoire de 4 amis qui se réunissent chaque 31 décembre ou presque depuis plus de 10 ans. Racontée à rebours, du 31 décembre 1999 au 31 décembre 1989. Et ce terme « à rebours » correspond bien à cette comédie musicale qui est un petit bijou de finesse. A rebours du temps, à rebours des préjugés sur l’amour, à rebours des clichés sur les comédies musicales, à rebours surtout du pessimisme ambiant. Dans la droite ligne en revanche de la poésie de Brassens lorsqu’il chantait que « les braves gens n’aiment pas que… l’on suive une autre route qu’eux ». Lire la suite

Les Fourberies de Scapin

13 Mai

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A force de découvrir des pièces contemporaines, je finis presque parfois par oublier que le théâtre classique a beaucoup de vertus également. Et que les pièces qui ont traversé les siècles n’ont pas survécu totalement par hasard. D’autant qu’à l’époque, il n’existait pas la télévision pour en faire la publicité, pas plus que les techniques de communication virale sur le web n’avaient été mises au point. C’est donc au seul talent des auteurs et des comédiens – et oui, en effet, un peu aussi grâce à l’aide de mécènes haut placés (et pour le coup, cela perdure) – que les textes s’ancraient dans le répertoire populaire. Et en matière de classiques, Molière est, il faut bien le dire, ce que l’on pourrait appeler dans le jargon du 21ème siècle un « gros contributeur ». Qui aimait de surcroît alterner entre le drame et la comédie. Et, comme le climat ambiant est suffisamment morose pour ne pas en rajouter, j’ai décidé, le week-end dernier, d’aller redécouvrir plutôt l’une de ses comédies les plus connues, que nous avons tous lu ou vu au cours de nos années de collège, j’ai nommé les fourberies de Scapin (mais vous le saviez déjà puisque c’est écrit dans le titre de l’article et dans l’affiche ci-dessus). Lire la suite

Comtesse de Ségur née Rostopchine

13 Mai

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Comme de nombreux enfants avant et après moi, mon enfance a été marquée par une plongée régulière dans les livres de la Comtesse de Ségur, des Malheurs de Sophie au Général Dourakine, en passant entre autres par les Mémoires d’un âne, Pauvre Blaise et Un bon petit diable. Mais de la femme qui se cachait derrière toutes ces œuvres que je jugeai alors magique, je n’ai jamais énormément su, en dehors des exploits de son célèbre pair le général russe Fédor Rostopchine face à la tentative d’invasion napoléonienne. Lire la suite

Philippe Roche dans Ze Voices

4 Mai

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Si l’on devait résumer très sommairement le spectacle de Philippe Roche, on pourrait dire en vulgarisant énormément que « c’est un crooner qui imite Nougaro et Christophe Maé et étonnamment c’est drôle ». Évidemment, comme pitch au dos d’un flyer, cette description pourrait laisser sceptique. Même en arguant d’un ton volontairement décalé. Vous l’aurez donc compris, cette description est volontairement réductrice et infidèle au spectacle « ze voices » (sauf sur le côté drôle- bon et aussi sur le fait qu’il imite Nougaro et Christophe Maé), qui était de passage à Paris pour une représentation unique dans le cadre des mercredis musicaux « Musical’in » du Théâtre Trévise.

D’abord parce que Philippe Roche a réellement une voix magnifique, grâce à une solide formation et à de très nombreuses années d’expérience, et que quoi qu’il chante, de la plus banale comptine à l’opéra, c’est un réel plaisir de l’écouter. D’autant plus que l’on ressent le plaisir non dissimulé qu’il a à nous faire profiter de ses talents musicaux. Lire la suite

Des auto-interdits

1 Mai

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En ce premier mai, puisque le travail est proscrit, traiter de sujets graves et vous obliger ainsi à mobiliser l’ensemble de vos neurones me gênerait à la fois par principe et par peur de vos commentaires de représailles. Aussi préfère-je traiter d’une thématique légère, celle de ces principes que nous nous fixons en dépit de tout réel bon sens, pour « ne pas déranger » ou « ne pas passer pour un(e) malotru(e) (exactement comme celui de considérer qu’il ne faut pas vous contraindre à trop réfléchir devant votre brin de muguet). Afin d’éviter d’une part une liste à la Prévert, et d’autre part de passer ma journée de congés à écrire studieusement, cet article ne vise aucunement l’exhaustivité. S’il vous fait sourire et/ou vous reconnaître au moins une fois, il aura déjà atteint son but.

Casser un billet de 50 euros ou plus : pour les adeptes du paiement en monnaie sonnante et trébuchante, le retrait de billets fait que l’on se retrouve régulièrement, si l’on souhaite éviter de retourner au distributeur tous les deux jours (l’argent file vite nous le savons tous), avec des billets d’une valeur faciale supérieure à 20 euros. Et que pour une raison inexpliquée, nous éprouvons une réticence confinant parfois à la pudeur de jeune fille d’un autre siècle à tendre ce billet de 50 ou 100 euros pour un achat de moins de 10 euros. Comme s’il était honteux de ne pas disposer de petite monnaie systématiquement. Soyons clairs, si nous ressentons cette inhibition, cela n’est pas entièrement de notre fait : les yeux ronds et les commentaires désobligeants du boulanger / de l’épicière : du caissier / de la vendeuse dès lors que nous n’avons pas l’appoint ont contribuer à ancrer en nous ce sentiment malvenu de culpabilité. Mais il est encore temps de s’en défaire et d’assumer d’avoir dans notre portefeuille de quoi assurer plus d’une journée de trésorerie monétaire. Lire la suite

amenaviguante

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