Encrées

La découverte d’un nouveau spectacle est toujours empreinte de suspense quant à ce que l’on va ressentir. Souvent, l’on reste dans l’incertitude ou dans le flou durant quelques minutes, ou plus encore, sur le fait de « rentrer » dans l’histoire qui nous est présentée. Parfois, il arrive que l’on sente que l’on n’est pas où l’on pensait. Et puis il y a ces soirées où, en à peine 30 secondes, comme un e évidence, on sait que l’on assiste à un spectacle un peu magique et que l’on va avoir envie de le clamer haut et fort, ou tout au moins de le bloguer, le tweeter « X-er », le skeeter, le « billetreducer » l’instagrammer pour que d’autres viennent à leur tour découvrir cette pépite qui, par chance peut se partager, à la différence de celles que cherchaient les prospecteurs lors de la ruée vers le Klondike. Incontestablement, « Encrées », fait partie de ces découvertes enchanteresses qui font la magie du sixième art.  

L’Impresario de Smyrne

Goldoni est connu pour avoir été un auteur extrêmement prolixe, des comédies aux tragédies en passant par les opéras-bouffes, ayant, bien avant la « tendance » actuelle, abandonné la robe pour les planches, ou plutôt pour permettre aux comédiens interprétant ses textes d’y briller. Fin observateur de ses contemporains, il a su donner à ses personnages une juste dose de comique, de tragique et de réalisme. Laquelle n’a rien perdu de son acuité près de deux siècles après l’écriture de ses pièces.

DRH : Différents Rôles Hétéroclites

Détestées ou Divinisées, Redoutées ou Rassurantes, Hypocrites ou Honnêtes, les personnes qui travaillent dans le Domaine des « Ressources Humaines » ne laissent jamais neutres. Elles se doivent, entre autres, de Distinguer les Réfractaires et les Heureux, de Définir des Rituels Hebdomadaires, de Détecter les Rouages (mal) Huilés, de Désamorcer les Rebellions et les Humiliations, de Démultiplier les Relations Harmonieuses ou de Développer les Responsabilités et les Habiletés. Nombreuses sont les attentes et les ambitions qui leur sont dévolues.

Preuve d’amour

Le titre du spectacle se veut volontairement porteur d’évocations fleurant le romantisme des fleurs en train d’éclore en ce printemps, tout autant que d’odeurs un peu philosophiques sur l’amour et les 350 façons d’en témoigner à ceux et celles qui en sont les sujets. Tout cela serait trop simple pour l’esprit subtilement retors de Charles-Henri Ménival, l’auteur de la pièce. Et plus encore pour celui de Maxime, le personnage qu’il y interprète, psychanalyste torturé à l’esprit plus « old-fashioned » que « jung », et plus doué pour comprendre les théories freudiennes que les réalités amoureuses.

La grande cuisine du petit Léon

Les spectacles (très) jeune public suscitent souvent autant d’attentes et d’excitation que de questionnements chez les enfants que chez leurs parents. Sur ce qui va leur être raconté pour les petits qui avec leur imagination fertile se créent déjà leur propre spectacle avant d’arriver dans la salle. Sur le fait que l’histoire tienne bien leur enfant en haleine et qu’il reste en place du début à la fin ET qu’eux-mêmes trouvent de l’amusement dans les phrases à double sens qui souvent ponctuent la représentation pour les adultes . L’intitulé de « la grande cuisine du petit Léon » est, a juste titre si j’ose le jeu de mot vintage, rassurante : grands et petits sont bien intégrés dans l’équation, ou plutôt dans la création de Mark Wolters.

Lettre à la danse

Madame danse, ou plutôt devrais-je dire mesdames danses tant il existe de façon de danser, par commodité toutefois je m’adresserai à vous au singulier,

Vous êtes une actrice souvent à l’arrière-plan de nos existences et pourtant, rares sont les personnes qui n’ont jamais eu affaire à vous. Le plus souvent, vous faites votre apparition subrepticement, a travers quelques pas désordonnés de bambins se tenant la main ou s’accrochant à celle d’un parent, au son de la capucine ou du pont d’Avignon dans l’hexagone ou des comptines pour le premier âge se transmettant de siècle en décennie dans chaque pays.

Le syndrome d’Hercule

Les spectacles enfants font souvent peu parler d’eux car réservé à un public qui n’a pas encore de compte Instagram ou Tik-Tok. Et que les parents qui les accompagnent n’ont pas forcément le temps de poster leur avis entre le bain et l’histoire du soir ou le matin après les avoir déposés à l’école. Pourtant, capter et garder l’attention d’un public en culotte courtes et vêtements qui brillent est un sacré pari qui nécessite beaucoup de créativité et d’inventivité. Avec le syndrome d’Hercule, parents et enfants partent ensemble dans une quête un peu folle pour faire tomber les peurs et les mauvaises habitudes que les uns comme les autres peuvent avoir. Avec lyrisme, comédie musicales oblige.