A Mairie de Montreuil, la ligne 9 m’accueille
Puis vient Croix de Chavaux, les gens semblent tous en deuil
Je passe Porte de Montreuil, carrefour tout en travaux
Tiens, voilà Maraîchers, j’achète une côte de veau
Et file à Buzenval, galopant tel un cheval
J’atterris à Nation, là les choses tournent mal
Menée Rue des Boulets, on en veut à ma pogne
On me transporte à Charonne, je vais finir en charogne
Mais mon ami Voltaire après toutes ces secousses
Aidé par Saint-Ambroise surgit à ma rescousse
Je cours à Oberkampf, pas encore bien remise
Piétine à République, la prudence est de mise
A Strasbourg-Saint-Denis, je me sens ragaillardie
Marche sur les Grands Boulevards de façon très hardie
Richelieu-Drouot vient, je croise un plaisantin
Il me suit Chaussée d’Antin et sur Havre-Caumartin
Et à Saint-Augustin, il ne me fait plus rire
Arrive Miromesnil, poliment je le vire
Voici Franklin-Roosevelt, je me sens plus légère
Je traverse Alma-Marceau, dégustant une gougère
Puis me vient à Iéna une envie de chocolat
Devant Trocadéro, une choriste donne le la
Longeant la Rue de la Pompe, je chantonne sa musique
Je débarque à La Muette où je fais les boutiques
Puis parcours Ranelagh et son charmant jardin
Pour atteindre Jasmin, un lieu plein de radins
C’est le tour de Michel-Ange, Auteuil et Molitor
Puis celui d’Exelmans, où personne n’a tort
J’entre Porte de Saint-Cloud, la tête pleine de souvenirs
Je vois Marcel-Sembat, le voyage va finir
Un tour à Billancourt avant de terminer
Sur la rive du Pont de Sèvres cette folle journée