Célibataires

22 Fév

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Prenez un petit théâtre niché dans une impasse du 11ème arrondissement répondant au nom bizarre de « Théâtre le Proscénium ». Mettez-y un comédien et une comédienne qui jouent le rôle d’employés d’une agence matrimoniale à l’ancienne déclinante à cause de la concurrence et du succès de tous les sites Internet. Rajoutez-y un texte écrit par l’auteur à succès (mérité) qu’est David Foenkinos. Ajoutez-y un piment d’espièglerie de la part de ces deux interprètes, Corinne Yvars et Jean-Pierre Baliros. Maintenant, calez-vous bien dans le fauteuil de cinéma un peu passé de mode qui vous sert de siège (et qui est tellement haut que vos pieds ne touchent pas le sol si vous ne mesurez pas au moins 1,65m). Vous êtes fin prêt. Maintenant, laissez-vous porter.

Sylvie et Michel travaillent donc depuis des années dans cette petite agence qui bat de l’aile et dont leur collègue, le troisième employé, vient d’être mis à la porte (avec décision à la courte-paille). Fiers d’exercer leur métier mais eux-mêmes seuls à la quarantaine, séparés / divorcés de leur ex-conjoint et ne s’étant toujours pas remis à sortir quelques années après. La proximité aidant, leur complicité s’est construite sans qu’ils s’en rendent réellement compte. Ou en tout cas pas au même rythme. Pour un peu, on se croirait dans les deux timides de Labiche. Mais Sylvie va inciter Michel à sortir de son deuil mal fait et à s’avouer que son couple ne le rendait pas heureux (avec comme clou du spectacle la révélation de la passion de son ex pour les croassements durant leurs ébats). Transformation qui va durer peu de temps puisqu’elle va être suivie par l’annonce d’un nouveau licenciement.

En bonne poire mais aussi en homme généreux et déjà un peu amoureux, Michel se sacrifie. Mais l’éloignement va transformer Sylvie, et les retrouvailles seront difficiles. Ces deux-là finiront-ils par s’avouer leur sentiment ET à rebondir dans leur vie professionnelle ? Une comédie pétillante sur fond de crise de l’emploi et de la capacité à oser s’aimer, pleine d’humour et de facétie.

Beaucoup de tendresse et de finesse pour une soirée qui détend par le rire, et dont il serait dommage de rater la dernière date samedi prochain (ndlr : bonne nouvelle, prolongations actées, profitez-en).

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